Légumes à semer

Pour répondre à cette question, voyons quelles parties de ces légumes nous mangeons. Lorsqu’il s’agit des feuilles, comme pour la salade, des boutons floraux ou des fruits, comme pour le chou-fleur et les tomates, ou de la base renflée de la tige, comme pour les colraves, les racines rouges, etc., les plantons sont très bien adaptés. Leur système racinaire peut se ramifier en tous sens dans le sol. Pour les carottes et consorts, c’est la racine pivotante qui est consommée. Celle-ci constitue un organe de stockage dans lequel sont emmagasinées des réserves qui permettent à la plante de finir son cycle et de fleurir la seconde année. Si l’extrémité de la racine d’une carotte est blessée, ce qui se produirait inévitablement lors de la plantation, celle-ci se ramifie et forme plusieurs racines plus fines, parfois entrelacées. Les carottes ramifiées sont très drôles à observer, mais il est difficile de les déterrer sans les casser. Les laver et les préparer dans la cuisine n’est pas très amusant.

Les carottes doivent donc être semées directement en place dans un carré de jardin ou un jardin surélevé. Il est important que le sol soit ameubli en profondeur et bien perméable, ce qui permet à de longues racines bien droites de se développer. Lors du semis, il faut creuser des sillons d’environ 1 cm de profondeur et distancés de 30 cm, y déposer les graines, les recouvrir légèrement de terre et les arroser délicatement. Bien sûr, les radis, etc. peuvent également être semés à la volée, mais il est plus facile d’éclaircir les semis en lignes. Jusqu’à ce que les graines germent, la terre doit toujours rester humide. Dès que les plantules sont suffisamment grandes pour être tenues entre deux doigts, on arrache très délicatement tous les exemplaires excédentaires semés trop près les uns des autres, sans blesser les plantes voisines. Cet «éclaircissage» vise à ne conserver qu’un nombre optimal de plantes qui ne se feront pas concurrence dans leur développement ultérieur.